Livre d'artiste.
Campo di Marte a été conçu en mars 2020, à une époque où Nathalie Du Pasquier ne peignait pas. Après avoir découpé des photos de peintures réalisées entre les années 1980 et 2020, l'artiste les a ensuite placées dans une séquence comme s'il s'agissait d'une série de polices de caractères, en se concentrant uniquement sur leurs qualités formelles et sur la possibilité d'interprétation offerte par leur assemblage. Il en ressort un jeu de féerie, un surréalisme quotidien où les images constituent des sortes de phrases, entremêlées de divers éléments tirés du monde du livre : titres, poèmes ou simples calculs, époque où l'artiste était perdu pour les mots.
Campo di Marte est également le titre d'une exposition organisée par Luca Lo Pinto au MACRO à Rome à la fin de l'année 2020. Comme le dit Du Pasquier : « Le livre devait sortir en même temps que le vernissage de l'exposition. Ce ne sera pas le cas, mais cela n'a pas d'importance car il s'agit en fait de deux choses distinctes. Ce livre de poche n'est pas du tout un catalogue : c'est quelque chose que l'on peut feuilleter même en restant assis dans le métro ».
Campo di Marte est également le titre d'une exposition organisée par Luca Lo Pinto au MACRO à Rome à la fin de l'année 2020. Comme le dit Du Pasquier : « Le livre devait sortir en même temps que le vernissage de l'exposition. Ce ne sera pas le cas, mais cela n'a pas d'importance car il s'agit en fait de deux choses distinctes. Ce livre de poche n'est pas du tout un catalogue : c'est quelque chose que l'on peut feuilleter même en restant assis dans le métro ».
paru en septembre 2020
édition anglaise
12,8 x 18,5 cm (broché)
144 pages (ill. coul.)
Designer, sculpteur et peintre, Nathalie du Pasquier (née à Bordeaux en 1957) fut l'une des femmes du groupe Memphis qui, au début des années 1980, su faire bouger, autour d'Ettore Sottssas, les lignes du bon goût et les frontières de la société de consommation. Installée depuis à Milan depuis 1979, Nathalie du Pasquier a par la suite repris une intense pratique d'atelier et entretenu des rapports de bon voisinage avec ces objets du quotidien qui ont fait sa fortune pendant l'ère Memphis, et bien après, dans ses toiles aux compositions minimales ou ses modules géométriques. Cette capacité à circuler entre les formes et les pratiques, jusqu'à la « redécouverte » récente de son travail dans le champ de la mode qui a fait appel à ses services au milieu des années 2000 pour redessiner des motifs post-Memphis, est sans doute ce qui caractérise le mieux cette artiste atypique née en 1957. Et explique sans doute pourquoi son travail, jusqu'à récemment encore, semblait voué à une certaine marginalité.