Dans la commune de Gaillac, la résidence du Clos traverse une période particulièrement difficile. Ses habitants font face à des intrusions répétées d’individus qui s’approprient illégalement leur piscine privée. Cette situation, qui perdure depuis plusieurs mois, génère un climat de tension permanent au sein de cette copropriété.
Les résidents décrivent des scènes quotidiennes perturbantes où des groupes de jeunes, âgés de 14 à 25 ans, investissent leur espace de vie commun sans autorisation. Ces squatteurs occasionnels transforment les abords de la piscine en lieu de rassemblement, provoquant nuisances sonores et dégradations matérielles importantes.
Les témoignages recueillis révèlent l’ampleur du problème. Certains habitants évoquent des menaces directes proférées par ces intrus, créant une atmosphère d’insécurité permanente. La phrase « on va revenir tout brûler » résonne comme un symbole de cette escalade verbale inquiétante qui pousse les copropriétaires à modifier leurs habitudes de vie.
Des comportements irrespectueux qui dégradent la vie quotidienne
Les intrusions dans cette piscine privée s’accompagnent de comportements particulièrement dérangeants pour la communauté résidentielle. Les témoins rapportent régulièrement la consommation de nourriture sur site, laissant derrière eux déchets et emballages qui souillent les espaces communs soigneusement entretenus.
L’utilisation de pipes à eau autour du bassin ajoute une dimension supplémentaire aux nuisances observées. Ces pratiques, accompagnées de rassemblements bruyants, perturbent la tranquillité recherchée par les résidents légitimes. Les familles avec enfants se trouvent particulièrement affectées par cette situation qui compromet leur usage paisible des installations.
Les statistiques révèlent l’ampleur de l’occupation illégale : sur quinze personnes récemment observées autour de la piscine, seulement trois étaient des résidents légitimes. Cette proportion alarmante illustre la perte de contrôle progressive de l’espace privatif par ses propriétaires légaux.
| Type d’incident | Fréquence mensuelle | Impact sur les résidents |
|---|---|---|
| Intrusions non autorisées | 15-20 fois | Stress quotidien |
| Dégradations matérielles | 3-5 fois | Coûts de réparation |
| Menaces verbales | 2-3 fois | Sentiment d’insécurité |
| Vols d’équipements | 1-2 fois | Perte financière |
La fermeture de Saint-Roch aggrave la situation
L’origine de cette occupation sauvage trouve ses racines dans la fermeture définitive de la piscine publique de Saint-Roch en 2023. Cette décision administrative a créé un vide dans l’offre d’équipements aquatiques publics, poussant mécaniquement une partie de la population vers les installations privées disponibles.
Les jeunes concernés, privés d’alternative légale et accessible, se tournent naturellement vers les bassins des résidences privées pour satisfaire leur besoin de loisirs aquatiques. Cette situation illustre les conséquences imprévues d’une gestion municipale des équipements publics sur la tranquillité des espaces privatifs.
La pression démographique exercée sur les piscines privées s’intensifie particulièrement durant les périodes estivales. Les résidents observent une corrélation directe entre les températures élevées et la fréquence des intrusions, créant un calendrier prévisible mais non moins problématique des incidents.
Face à cette situation, une pétition circule parmi les habitants pour demander la réouverture de Saint-Roch. Cette initiative citoyenne vise à restaurer un équipement public capable d’absorber la demande locale et de désengorger les installations privées subissant cette pression illégitime.
Des solutions coûteuses face à l’inefficacité des recours légaux
Malgré de multiples signalements à la gendarmerie et plusieurs plaintes officiellement déposées, la situation perdure sans amélioration notable. Les forces de l’ordre, confrontées à la récurrence des faits et à la mobilité des auteurs, peinent à apporter des réponses durables à ce problème de voisinage complexe.
Le syndic de la copropriété cherche différentes pistes pour sécuriser les lieux. Parmi les solutions envisagées figurent :
- L’installation d’un système de vidéosurveillance complet
- Le renforcement du contrôle d’accès avec badges personnalisés
- L’embauche d’un gardien durant les périodes sensibles
- La mise en place de barrières physiques supplémentaires
En revanche, ces mesures préventives représentent un investissement conséquent pour la copropriété. Les coûts estimés freinent considérablement la prise de décision collective, d’autant que les charges supplémentaires seraient répercutées sur l’ensemble des copropriétaires.
L’impact financier se ressent déjà concrètement : une facture de 856 euros a été engagée pour remplacer une bâche de piscine délibérément détruite. Cette dépense imprévue s’ajoute aux coûts d’entretien habituels et illustre les conséquences économiques directes de ces actes de vandalisme récurrents sur le budget de la résidence.





